Lorsque Mr. Bennet s’étoit marié, l’espérance d’avoir un fils lui avoit fait regarder l’économie comme fort inutile, car alors la substitution de la terre de Longbourn devenoit nulle, et toute la famille de Mr. Bennet restoit dans l’aisance ; mais cinq filles étoient arrivées. Long-temps après la naissance de Lydie, on espéroit encore ce fils si désiré ; et lorsqu’on fut enfin obligé de renoncer à cet espoir, il étoit trop tard pour économiser ; d’ailleurs Mistriss Bennet n’y étoit nullement portée, il avoit même fallu toute la fermeté de son mari pour l’empêcher de dépenser au-delà de leur revenu.
Cinq mille livres étoient assurées, par contrat de mariage, à Mistriss Bennet et à ses enfans, mais la volonté des parens devoit seule régler la manière dont les cinq mille livres seroient partagées entre ces derniers. C’étoit un point qu’il falloit