Jane, je suis dans une telle agitation, que je ne pourrai sûrement pas tenir la plume ; je vous dicterai et vous écrirez pour moi. Nous conviendrons ensuite avec votre père de l’argent qu’il voudra donner ; mais il faut commander tout de suite ce qui est nécessaire.
Elle alloit s’occuper de calicots, de soieries, de mousselines, etc., et auroit tout de suite préparé un superbe trousseau, si Jane ne lui avoit pas fait comprendre, non sans peine, qu’il falloit auparavant consulter son père ; elle lui observa qu’un jour de retard n’étoit pas d’une grande importance ; et sa mère, trop heureuse dans ce moment pour être tout-à-fait aussi obstinée que de coutume, consentit à prendre patience. D’autres idées lui passèrent alors par la tête.
— Je veux aller à Meryton dès que je serai habillée. Je veux apprendre moi-même ces bonnes nouvelles à ma sœur