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à Elisabeth qui, dans sa réponse, tâcha de mettre un terme à toutes demandes et espérances de cette espèce. Cependant elle leur envoyoit tous les secours qu’il étoit en son pouvoir de donner, en mettant beaucoup d’économie dans ses dépenses particulières. Elle avoit toujours été convaincue qu’un revenu comme le leur ne pouvoit suffire à l’entretien de deux êtres aussi imprévoyans et aussi peu modérés dans leurs besoins. Chaque fois qu’ils changeoient de garnison, on pouvoit être sûr qu’ils s’adresseroient à elle ou à Jane pour les aider à acquitter leurs dettes ; et lorsque la paix les renvoya chez eux, ils vécurent d’une manière fort peu stable. Ils alloient constamment d’un endroit à l’autre, cherchant toujours un lieu où la vie fût peu coûteuse, et dépensant toujours plus qu’ils n’avoient. La tendresse de Wikam pour sa femme se changea bientôt en indifférence. Celle de Lydie pour son mari dura un peu plus long-