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mettant beaucoup de bals et d’adorateurs, son père ne voulut jamais y consentir.

Mary fut la seule qui restât toujours à la maison ; l’aversion de Mistriss Bennet pour la solitude la détournoit souvent de ses études ; elle fut obligée de voir plus de monde. Elle moralisoit bien encore, mais comme l’absence de ses sœurs ne permettoit plus qu’on fît des comparaisons désavantageuses pour elle et pour sa beauté, son père soupçonna qu’elle se soumettoit à ce changement sans trop de répugnance.

Quant à Wikam et à Lydie, le mariage de leurs sœurs n’apporta aucun changement dans leur manière d’être. Le premier supporta avec philosophie l’idée qu’Elisabeth devoit maintenant connoître toute l’étendue de sa fausseté et de son hypocrisie, et il ne désespéra point que l’on ne pût encore engager Mr. Darcy à faire sa fortune. La lettre de félicitations qu’Elisabeth reçut de Lydie lui prouva