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CONCLUSION.

Le jour où Mistriss Bennet se vit privée de ses deux plus aimables filles, fut un jour de bonheur sans mélange pour elle. On ne peut imaginer avec quel orgueil elle parloit de Mistriss Darcy et alloit faire visite à Mistriss Bingley. J’aurois voulu pouvoir dire, pour le bonheur de sa famille, que l’accomplissement de ses souhaits les plus ardens, le mariage de trois de ses filles, avoit eu l’heureux effet de la rendre durant le reste de ses jours une femme bonne, bienveillante et plus sage. Mais il convenoit à son époux (qui n’auroit peut être pas su apprécier un bonheur domestique d’un genre si nouveau,) qu’elle fût encore quelquefois nerveuse et toujours ridicule.

Mr. Bennet regrettoit extrêmement sa fille seconde, et son désir de la voir le