Page:Austen - Orgueil et Préjugé (Paschoud) 4.djvu/172

Cette page a été validée par deux contributeurs.

le mariage, il a donné l’argent, il a payé les dettes, acheté la commission ! Tant mieux, cela m’évite beaucoup de dépenses et de peines ! Si c’eût été votre oncle, j’aurois voulu et j’aurois dû le rembourser. Mais ces jeunes amans sont ardens, et il faut leur laisser faire les choses comme ils l’entendent. Demain je lui offrirai de le payer, je lui dirai même que je le veux : il se fâchera, tempêtera, parlera de son amour ; il faudra bien céder, et tout sera fini.

Il se souvint alors de l’embarras qu’elle avoit dû éprouver quelques jours auparavant pendant qu’il lui lisoit la lettre de Mr. Collins ; et après l’avoir un peu plaisantée, il lui permit de s’en aller, en lui disant lorsqu’elle quitta la chambre :

— S’il y avoit encore quelques jeunes gens qui voulussent se présenter pour Mary ou pour Kitty, vous pouvez me les envoyer pendant que je suis bien disposé.