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aussi, si vous êtes résolue à l’épouser ; mais permettez-moi de vous conseiller d’y réfléchir encore. Je connois bien votre caractère, Lizzy ; je sais que vous ne serez jamais heureuse si vous n’estimez pas votre mari, si vous ne le regardez pas comme un être supérieur. La vivacité de votre esprit vous mettra dans le plus grand danger, si vous faites un mariage inégal. Vous n’échapperez point à la honte et au malheur, si vous ne pouvez pas respecter le compagnon de votre vie ! Ah ! ne me donnez pas ce chagrin, mon enfant ! Vous ne savez pas tout ce que vous êtes, vous ne vous appréciez pas à votre juste valeur !

Elisabeth, encore plus émue, fut alors plus positive et plus solennelle dans ses réponses. Elle réussit enfin à persuader à son père, que Mr. Darcy étoit bien véritablement l’objet de son choix et de sa tendresse, en lui expliquant le