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ment d’après ce que je vous avois appris dans le comté de Kent ?

— D’après ce que j’avois vu ; je l’avois fort observée dans les deux dernières visites que j’ai faites ici, et je m’étois bien convaincu qu’elle l’aimoit tendrement.

— Et je pense que l’assurance que vous lui en donnâtes ne lui laissa plus aucun doute.

— Oui, Bingley est l’homme le plus essentiellement modeste que je connoisse, sa défiance de lui-même l’avoit empêché de s’en remettre à son propre jugement dans une affaire aussi délicate, la confiance qu’il avoit en moi a fait le reste.

Elisabeth ne pouvoit s’empêcher de penser que M. Bingley étoit l’ami le plus commode qu’on pût avoir, et que la facilité avec laquelle on le conduisoit devoit le rendre d’un prix inestimable comme époux ;