Page:Austen - Orgueil et Préjugé (Paschoud) 4.djvu/151

Cette page a été validée par deux contributeurs.

étoient alors, que toutes les circonstances pénibles qui l’accompagnoient doivent être oubliées. Vous devez prendre un peu de ma philosophie, il ne faut songer au passé que lorsque le souvenir en est agréable.

— Vous vous vantez-là d’une philosophie que vous n’avez point ; vos souvenirs doivent être dépourvus de remords, il n’en est pas de même pour moi ; je dois avoir de pénibles réminiscences, que je ne puis ni ne dois repousser. J’ai été toute ma vie un être égoïste, sinon par sentiment et par principes, du moins par l’habitude et par le fait. Lorsque j’étois enfant on ne m’a jamais appris à corriger mon caractère, et si l’on me donna des bons principes je les suivis avec orgueil. Malheureusement j’étois fils unique, (et pendant plusieurs années seul enfant). Je fus gâté par mes parens, qui quoique bons eux-mêmes, me lais-