Page:Austen - Orgueil et Préjugé (Paschoud) 4.djvu/149

Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Je le crois ; vous pensiez alors que j’étois dépourvu de toute sensibilité. Je n’oublierai point l’expression avec laquelle vous me dites, que de quelque manière que je me fusse adressé à vous, je n’aurois jamais pu vous engager à accepter ma main.

— Ah ! ne répétez pas ce que je vous ai dit alors, j’en ai trop rougi depuis.

Darcy parla ensuite de sa lettre :

— Vous donna-t-elle un peu meilleure idée de moi ? Ajoutâtes-vous foi, à ce qu’elle contenoit ?

Elle lui raconta l’effet qu’elle avoit produit, et comment peu à peu tous ses anciens préjugés s’étoient évanouis.

— Je savois, reprit-il, que ce que j’écrivois devoit vous faire de la peine, mais c’étoit nécessaire. J’espère que vous avez brûlé cette lettre ; je ne voudrois pas que vous pussiez la relire, il y avoit, surtout au commencement, quelques