Page:Austen - Orgueil et Préjugé (Paschoud) 4.djvu/148

Cette page a été validée par deux contributeurs.

irréprochable, mais j’espère que depuis lors nous avons fait des progrès dans la politesse.

— Je ne puis pas me réconcilier si facilement avec moi-même. Le souvenir de ma conduite, de mes manières, de mes expressions, m’a été depuis bien des mois extrêmement pénible ; et surtout les reproches si bien mérités que vous me fîtes alors, et que je n’oublierai jamais. « Si vous vous étiez conduit en homme comme il faut. » C’étoient vos propres expressions ; vous ne pouvez savoir combien elles m’ont tourmenté ! Mais c’étoit je l’avoue quelque temps avant que je fusse devenu assez raisonnable pour sentir combien elles étoient justes.

— J’étois bien éloignée de penser qu’elles feroient une impression si vive ! Je n’avois pas la plus légère idée qu’elles pussent être senties de cette manière.