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accepter ma main, vous l’auriez franchement dit à Lady Catherine.

Elisabeth ne put s’empêcher de rire ;

— Vraiment dit-elle, vous connoissez assez ma franchise pour m’en croire capable ? et après vous avoir si fort maltraité en face, vous pensez que je n’aurois pas eu de scrupule à témoigner mes sentimens sur votre compte à vos parens ?

— Qu’avez-vous dit de moi qui ne fût mérité ? car quoique vos accusations fussent mal fondées, ma conduite vis-à-vis de vous dans ce moment, méritoit les reproches les plus sévères ; elle étoit impardonnable, et je ne puis y penser sans indignation.

— Ne nous disputons point pour savoir lequel de nous deux étoit le plus blâmable ce jour-là, dit Elisabeth, notre conduite à l’un et à l’autre, si on l’examinoit de bien près, seroit loin d’être