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ger à autre chose. Elisabeth apprit bientôt qu’elle devoit la déclaration de Mr. Darcy, aux efforts de sa tante, qui avoit été le voir à Londres et lui avoit raconté sa visite à Longbourn, ainsi que les motifs et les détails de la conservation qu’elle avoit eue avec Elisabeth. Elle avoit appuyé avec emphase sur toutes les paroles de cette dernière, qui, dans l’opinion de sa Seigneurie, prouvoient par dessus tout son ambition et son insolence. Elle croyoit qu’un tel récit devoit lui faire obtenir de son neveu la promesse qu’Elisabeth avoit refusé de faire ; mais malheureusement pour sa Seigneurie, ce récit eût un effet absolument contraire.

— Cela m’apprit, dit-il, ce que je ne m’étois jamais permis de supposer… Je connoissois assez votre caractère pour être sûr, que si vous aviez été aussi prévenue contre moi que le printemps dernier, et absolument décidée à ne jamais