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— Si vous voulez me remercier, que ce soit pour vous seule ! répondit-il, je ne puis nier que le désir de vous procurer quelque consolation, n’ait ajouté beaucoup de force aux motifs qui m’ont dirigé dans cette occasion. Votre famille ne me doit rien, quoique je la respecte et la considère infiniment, je ne pensois qu’à vous.

Elisabeth étoit trop embarrassée pour pouvoir répondre un seul mot ; après un instant de silence il ajouta :

— Vous êtes trop généreuse pour vouloir vous jouer de moi. Si vos sentimens sont les mêmes que le printemps dernier, dites-le-moi sans déguisement. Mon amour et mes désirs ne sont point changés, mais un seul mot de votre bouche me condamnera au silence pour toujours.

Elisabeth vivement émue et voulant répondre à sa franchise, rassembla toutes