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son père tenoit à la main avoit peut-être rapport à elle ; elle imagina tout à coup qu’elle pouvoit être de Lady Catherine, et elle frémit de toutes les explications auxquelles cela devoit donner lieu.

Son père la fit asseoir auprès de son feu ; et commença ainsi :

— J’ai reçu une lettre ce matin qui m’a fort étonné, et comme elle vous concerne principalement, je dois vous la faire connoître. Je ne savois pas que j’eusse deux filles sur le point de se marier ; permettez-moi de vous féliciter de la brillante conquête que vous avez faite.

Une vive rougeur couvrit à l’instant la figure d’Elisabeth qui s’étoit persuadée que cette lettre venoit du neveu et non de la tante ; elle cherchoit déjà dans son cœur, si elle étoit bien aise qu’il s’expliquât enfin tout-à-fait, ou fâchée qu’il ne se fût pas plutôt adressé à elle ; lorsque son père continua :