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sur cette visite inconnue, jusqu’au moment où la porte s’ouvrit et où l’on annonça Lady Catherine de Bourgh.

La surprise que causa cette apparition soudaine ne peut se décrire, et celle d’Elisabeth fut encore plus grande que celle de sa mère et de Kitty.

Lady Catherine entra dans la chambre avec un air encore moins gracieux qu’à l’ordinaire ; elle ne répondit à l’accueil d’Elisabeth que par un simple signe de tête, et s’assit sans dire un mot ; Elisabeth l’avoit nommée à sa mère, quoique sa Seigneurie n’eût point demandé à lui être présentée.

Mistriss Bennet, extrêmement flattée de la visite d’une aussi grande dame, s’efforçoit de la recevoir avec toute la politesse imaginable. Après avoir gardé le silence quelques instans, Lady Catherine dit fort séchement à Elisabeth :

— J’espère que vous êtes bien, Miss