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fortune. Kitty demandoit qu’on eût des bals à Netherfield tous les hivers, et Mary qu’on lui permît de faire usage de la bibliothèque.

Depuis ce moment-là Bingley, comme on le pense bien, passoit ses journées à Longbourn, venant très-souvent avant le déjeuner et restant toujours après le souper, à moins cependant que quelque cruel voisin, qu’on ne pouvoit assez détester, ne l’invitât à dîner et qu’il ne se crût obligé d’accepter.

Elisabeth trouvoit rarement l’occasion de parler avec sa sœur ; car tant que Bingley étoit présent, Jane ne s’occupoit que de lui ; mais elle leur étoit fort utile à tous deux dans les momens de séparation, qu’il étoit impossible d’éviter. Lorsque Jane étoit quelques instans absente, Bingley parloit d’elle à Elisabeth ; et quand Bingley n’y étoit pas, Jane recouroit aux mêmes moyens de consolation.