Page:Austen - Orgueil et Préjugé (Paschoud) 4.djvu/105

Cette page a été validée par deux contributeurs.

assez vifs pour exprimer son bonheur, et cependant elle ne pouvoit parler d’autre chose. Lorsque Mr. Bennet les rejoignit à souper, on vit dans toutes ses manières combien il étoit heureux. Cependant il ne prononça pas un mot qui eût rapport à ce qui s’étoit passé, jusqu’à ce que Bingley se fût retiré ; alors, se tournant du côté de sa fille, il lui dit :

— Jane, vous serez une heureuse femme !

Jane lui baisa la main.

— Vous êtes une bonne fille, lui dit-il, et j’ai un grand plaisir à penser que vous serez si bien établie ; je ne doute pas que vous ne vous conveniez très-bien, vos caractères ne présentent pas de grands contrastes ; vous êtes tous deux si complaisans, qu’il n’y aura jamais de discussions ; si faciles, que tous les domestiques vous tromperont ; et si généreux, que