Page:Austen - Orgueil et Préjugé (Paschoud) 4.djvu/100

Cette page a été validée par deux contributeurs.

suppliant, qui lui exprimoit l’embarras que lui causoient les intentions de sa mère, et l’engageoit à ne pas s’y prêter. Un instant après, Mistriss Bennet entrouvrit la porte et dit :

— Lizzy, ma chère, j’ai un mot à vous dire.

Elisabeth fut forcée de se rendre à cette sommation.

— Il faut que nous les laissions un peu seuls, dit Mistriss Bennet. Kitty et moi nous allons monter dans ma chambre.

Elisabeth n’essaya point de discuter avec sa mère, mais elle attendit dans le vestibule jusqu’à ce qu’elle fût partie avec Kitty, et alors elle rentra dans le salon. Ainsi, les plans de Mistriss Bennet échouèrent pour ce jour-là, Bingley étoit empressé, attentif, gai et aimable, mais il ne pensoit point à faire une déclaration. Il eut à peine besoin d’une invitation pour rester à souper ; et, avant de s’en aller,