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cription ; et toujours elle finissoit précipitamment, parce que Mistriss Forster l’attendoit pour aller au camp. Sa correspondance avec Kitty étoit nulle pour les autres ; car ses lettres, quoique plus longues, étoient tellement remplies de phrases et de mots soulignés, qu’il étoit impossible de les lire en famille.

Quinze jours ou trois semaines après le départ de Lydie ; la bonne humeur, la santé et la gaieté revinrent à Longbourn ; tout reprit un aspect plus riant. Les familles du voisinage, qui avoient été passer l’hiver à la ville, revinrent, et les plaisirs et les toilettes d’été recommencèrent. Mistriss Bennet reprit sa dolente sérénité, et, au milieu de Juin, Kitty fut assez bien remise pour pouvoir rentrer à Meryton sans pleurer ; ce qui parut d’un si heureux présage, qu’Elisabeth espéra qu’à Noël prochain elle seroit assez raisonnable pour ne pas parler plus d’une