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un officier à Meryton, elles le rechercheroient, et tant que Meryton seroit près de Longbourn, elles iroient s’y promener.

L’inquiétude d’Elisabeth à l’égard de Jane étoit un autre tourment. L’explication de Mr. Darcy, en réhabilitant Mr. Bingley dans son opinion, lui faisoit encore mieux sentir tout ce que Jane avoit perdu. Son amour étoit sincère, et sa conduite justifiée, à moins qu’on ne voulût blâmer l’extrême confiance qu’il avoit en son ami. Combien n’étoit-il pas douloureux de penser que, par la folie et la sottise de sa propre famille, Jane avoit été privée d’une position si brillante à tous égards, et qui lui promettoit tant de bonheur !

La découverte du caractère de Wikam, se joignant à toutes ses réflexions, on peut aisément croire que sa gaieté en étoit fort altérée, et qu’il lui étoit