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étoit bien soigneux de cacher à son protecteur, ne pouvoient échapper aux yeux d’un jeune homme de son âge, qui le voyoit souvent dans des momens où il ne s’observoit pas. Ici encore, je dois vous faire un chagrin dont vous seule pouvez apprécier l’étendue ; cependant, quelque soient les sentimens que vous a inspirés Mr. Wikam, le soupçon que j’ai de leur nature ne doit pas m’empêcher de dévoiler ici son véritable caractère. Mon excellent père mourut il y a cinq ans ; son attachement pour Mr. Wikam étoit tel, qu’il me recommandoit, dans son testament, de protéger son avancement, quelle que fût la profession qu’il embrassât, et s’il prenoit les ordres, il désiroit que je lui conférasse le premier bénéfice lucratif qui viendroit à vaquer. Il lui faisoit aussi un legs de mille livres ; son père ne survécut pas long-temps au mien, et six mois après sa mort, Mr. Wikam m’écrivit que s’é-