lue. Vous devez donc me pardonner la liberté avec laquelle je vous demande votre attention. Je sais que votre cœur ne l’accorderoit pas, mais je la demande à votre justice. »
« Vous m’avez accusé hier de deux crimes d’une nature et d’une importance bien différentes : le premier, d’avoir éloigné Mr. Bingley de votre sœur, sans avoir égard aux sentimens ni de l’un, ni de l’autre ; et le second, d’avoir, contre tous les droits de l’honneur et de l’humanité, détruit le bonheur et les espérances de M. Wikam. Avoir méchamment et sans raison rejeté le compagnon de mon enfance, et le protégé de mon père ; un jeune homme qui n’avoit d’autre ressource que notre protection, et qui avoit été élevé dans l’idée qu’elle lui étoit due, seroit une cruauté bien plus grande que celle d’avoir séparé deux jeunes gens dont l’amour ne datoit que de quelques semaines. Mais, j’espère