tions plus long-temps. Je la plains, quoique je ne puisse m’empêcher de la blâmer ; elle a eu très-grand tort de me distinguer, comme elle l’a fait. Car je puis dire avec sincérité que c’est elle qui a fait toutes les avances ; mais je la plains, parce qu’elle doit sentir qu’elle s’est mal conduite, et je suis très-sûre que l’inquiétude qu’elle a sur son frère en est la cause ; quoique nous sachions que cette inquiétude est sans fondement ; cependant, si elle l’éprouve réellement, cela suffit pour expliquer sa manière d’être à mon égard. Il est si naturel qu’elle préfère son frère à tout, que ce sentiment doit l’excuser ; mais je ne puis que m’étonner, qu’elle ait encore de pareilles craintes ; s’il pensoit à moi le moins du monde, il y a long-temps qu’il auroit cherché à me voir ; je suis presque sûre, d’après ce qu’elle a dit, qu’il sait que je suis à
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