bable qu’il deviendra fort amoureux de l’une d’elles. Ainsi, vous devez lui faire une visite aussitôt qu’il sera arrivé. — Je ne vois pas que ce soit nécessaire ; vous et vos filles, à la bonne heure, et peut-être même seroit-il encore mieux de les y envoyer seules ; votre beauté pourroit leur faire tort. Il seroit fâcheux que M. Bingley vous donnât la préférence.
— Vous me flattez, mon cher Monsieur Bennet, je n’ai certainement pas à me plaindre ; j’ai été très-belle dans mon temps, mais, à présent, je ne crois pas être fort remarquable. Lorsqu’une femme a cinq grandes filles, elle ne doit plus penser à sa beauté. Il est bien rare alors qu’elle puisse s’en occuper, à moins que ce ne soit pour en déplorer la perte.
Mais, mon cher, vous devez vraiment aller voir M. Bingley dès qu’il sera dans notre voisinage.
— C’est plus que je ne puis promettre.
— Songez donc à vos filles ! Pensez au