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auroit de l’avoir auprès d’elle fut ravie de la voir entrer. Elle n’étoit cependant pas en état de supporter la conversation, et lorsque Miss Bingley les eut laissées seules, et qu’elle eut essayé de remercier sa sœur de sa tendre sollicitude, elle se tut ; Elisabeth resta en silence auprès d’elle.

Lorsque le déjeuner fut fini, les deux sœurs les rejoignirent, Elisabeth commença à les aimer un peu plus, lorsqu’elle vit combien de tendresse et d’attention elles témoignoient à Jane. Le médecin arriva, et ayant interrogé la malade, il prononça, comme on l’avoit bien supposé, qu’elle avoit un violent coup de froid. Il lui conseilla de se remettre au lit, et promit de lui envoyer quelques potions. Son conseil fut promptement suivi, car la fièvre augmentant, elle souffroit beaucoup de la tête. Elisabeth ne quitta pas sa chambre un seul