Page:Austen - Orgueil et Préjugé (Paschoud) 1.djvu/235

Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Si j’étois assez heureux, dit Mr. Collins, pour savoir chanter, j’aurois certainement le plus grand plaisir à obliger la société, car je considère la musique comme un amusement fort innocent et nullement incompatible avec l’état ecclésiastique. Cependant, je ne prétends pas dire par-là que nous fussions excusables, si nous donnions trop de temps à la musique, car nous avons beaucoup d’autres choses à faire. Le Recteur d’une paroisse est fort occupé ; d’abord, il a tels arrangemens à prendre pour les dîmes qui, sans diminuer les droits de son patron, doivent lui produire quelques bénéfices. Il doit ensuite composer ses sermons, et le temps qui lui restera, ne sera point de trop, pour remplir ses devoirs de Pasteur, et pour les soins qu’il doit à sa demeure et aux améliorations qu’il doit y faire ; car il seroit inexcusable, s’il ne la rendoit pas la plus confor-