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— Non, en vérité. Je ne saurois m’entretenir de sujets sérieux dans une chambre de bal ; ma tête est pleine de toute autre chose.

— Le présent vous occupe-t-il toujours dans de pareilles occasions, dit-il, avec un regard qui exprimoit le doute.

— Oui, toujours, répliqua-t-elle, sans savoir ce qu’elle disoit, car elle pensoit à toute autre chose. Comme le prouva peu après cette soudaine exclamation :

— Je me souviens, Mr. Darcy, de vous avoir entendu dire que vous ne pardonniez jamais, que vos ressentimens étoient implacables ; vous êtes très-lent alors je pense à vous fâcher.

— Très-lent, répondit-il d’une voix ferme.

— Et vous ne permettez jamais aux préjugés de vous aveugler ?

— Je l’espère.

— Ceux qui prétendent ne jamais