Miss Bingley ne fut pas très-contente de cette réponse, et la conversation tomba.
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Lorsqu’Elisabeth parut dans le sallon en
amenant sa sœur convalescente, les dames de
la maison coururent à la rencontre de miss
Jane, en la félicitant et lui faisant mille
caresses. Pendant l’heure qui précéda l’arrivée
des hommes, ces dames furent très-aimables.
Elles racontoient fort agréablement les anecdotes
de société, et se moquoient avec esprit
de toutes leurs connoissances. Mais au
moment où les hommes entrèrent, ce fut
tout autre chose. Mr. Darcy fit un compliment
poli à miss Bennet sur sa convalescence.
Mr. Hurst lui dit aussi quelques mots ;
mais Mr. Bingley s’exprima avec une vivacité
et un intérêt qui partoient du cœur. Il fut tout
attention pour elle. Il craignoit que le sallon
ne fût froid. Il la fit placer loin de la
porte ; il s’assit auprès d’elle, et sa conversation
l’occupa entièrement. Elisabeth à l’autre
bout du sallon jouissoit en silence des
succès de sa sœur.
Après le thé, Mr. Hurst rappela à sa belle sœur qu’elle n’arrangeoit pas le whist ; mais elle avoit découvert que Mr. Darcy ne se soucioit pas de jouer ; et elle répondit que personne n’en avoit envie. En effet, personne