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à la crème comme celui que nous avons mangé à dîner. – Cette pauvre mad. Whitaker, m’a tellement pressée d’en emporter un qu’il n’y a pas eu moyen de lui refuser. Quel trésor que cette femme pour madame Rushworth ! – On n’a pas d’idée de l’ordre et de l’économie qu’elle maintient dans la maison. – C’est là que les domestiques sont sur un bon pied. – Prenez garde au fromage Fanny. – Elle a mis dehors deux femmes-de-chambre qui se donnoient les airs de porter des robes de perkale blanche. – A présent donnez-moi seulement le panier. Je puis me tirer d’affaires toute seule. „

„ Qu’est-ce donc que vous avec encore attrapé là, ma tante ? » dit Marie.

» Attrapé ! ma chère. – Ce sont des œufs de faisans. Il a bien fallu les prendre. La bonne dame Whitaker les a mis de force dans la voiture, Quand elle a su que je vivois seule, elle m’a assuré que ces petites bêtes me seroient une ressource infinie. Je les ferai couver à la meilleure de mes poules, et si je réussis, vous en aurez dans votre basse-cour. „

Quand mistriss Norris eut cessé de parler, il y eut un silence complet. On étoit fatigué, et il auroit été difficile à chacun de dire si le plaisir ou la peine l’avoit emporté dans cette journée.

( La suite à un autre Cahier. )