Page:Austen - Mansfield-Park.djvu/21

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

chance d’être attrapé. On ne, s’y engage qu’avec l’espoir d’y trouver son propre avantage sans s’embarrasser d’apporter sa part dans le lot commun. »

„ Ah, ma chère ! „ dit mi strias Grant en soupirant, « je crains que vous n’ayez été à une mauvaise école chez notre oncle le général. »

» Ma pauvre tante, „ répondit Flora, «n’étoit pas payée assurément, pour dire du bien de l’état conjugal ; mais je ne parle que d’après mes propres observations, et j’ai toujours vu faire plus de marchés que de véritables mariages. »

„ En vérité vous exagérez, ma sœur. Il y a beaucoup d’exceptions ; et les unions heureuses ne sont pas si rares que vous le dites. On sait bien qu’il y a partout le pour et le contre. L’état du mariage a ses épines, mais il faut en voir aussi les bons côtés. »

» Allons ! j’admire votre esprit de corps. Quand je serai mariée, je ferai bonne contenance comme une autre. „

» Vous ne valez pas mieux que votre frère, mon enfant , „ dit mistriss Grant, « mais vous deviendrez tous deux plus sages, si nous pouvons vous garder encore quelque temps. „

(Flora et Henri prolongent en effet leur