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repris vos esprits. Pour le moment, vous avez seulement à vous tranquilliser. Séchez vos larmes, elles ne font que vous épuiser. Sortez un moment ; la promenade vous fera du bien. La serre est à votre disposition, et c’est le lieu où vous pouvez prendre plus agréablement de l’exercice. Je n’ai rien dit de ce qui s’est passé ; je l’ai laissé ignorer même à votre tante Bertram. Il est inutile d’augmenter le mécontentement. Gardez aussi le silence là-dessus. »

C’était un ordre auquel Fanny pouvait volontiers obéir, et en même temps un acte de bonté qui toucha son cœur. Elle éprouvait pour son oncle une vive reconnaissance de ce qu’il ne l’eût point exposée aux reproches de sa tante Norris. Elle