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de Fanny. Quelle opinion ne devait-il pas en avoir, lorsqu’il eut repris toute sa raison ? Il se livra donc avec ardeur à la poursuite du bonheur qu’il ambitionnait, et il était impossible qu’il ne reçût pas bientôt des encouragemens de la part de Fanny. Timide et craintive, telle qu’elle l’était, elle hésita à croire pendant quelque temps à la réalité des vœux d’Edmond ; mais elle finit cependant par lui faire connaître la douce et surprenante vérité. Le bonheur d’Edmond, en apprenant qu’il était aimé depuis si long-temps par un cœur aussi pur, ne peut s’exprimer. Aucune description ne pourrait le rendre, non plus que les sentimens d’une jeune femme qui reçoit l’assurance d’un amour qu’elle n’avait jamais osé se flatter d’inspirer.