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tions. Edmond tâchait d’échapper à ses propres sentimens en s’occupant de secourir son frère, et Fanny, dévouée à sa tante Bertram, avait repris ses premières occupations avec plus de zèle que jamais, pensant qu’elle ne pouvait avoir trop de soin pour une personne qui témoignait avoir besoin d’elle.

Parler du terrible évènement avec Fanny, parler et se lamenter, c’était là toute la consolation de lady Bertram. Elle ne pensait point avec profondeur ; mais guidée par sir Thomas, elle pensait avec justesse sur les points importans, et d’après cela, elle ne se dissimulait en rien toute l’énormité de la faute de sa fille. Elle jugeait que cet évènement entraînait pour elle la perte de sa fille, malheur qui ne pouvait être détruit.