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d’avoir toute la maison confiée à ses soins, était devenu sans aucun attrait pour elle. L’affliction avait détruit son activité, et ni lady Bertram ni Thomas n’avaient trouvé en elle le moindre appui. Elle n’avait pas plus fait pour eux qu’ils n’avaient fait pour l’un l’autre. Ils étaient restés solitaires, sans consolation, et également dans l’abandon. L’arrivée d’Edmond, de Fanny et de Susanne ne fit qu’augmenter l’affliction de madame Norris. Thomas et lady Bertram se trouvaient soulagés ; mais pour elle, la colère se mêlait à sa douleur, à la vue de la personne que dans son aveuglement elle accusait du malheur survenu. « Si Fanny eût accepté M. Crawford, cela ne serait point arrivé. »

Susanne aussi l’offusquait : elle ne