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partie. Quant à Susanne, qui voyait le premier vœu de son cœur satisfait, et qui ne connaissait ni les personnes qui s’étaient rendues coupables, ni celles qui étaient dans l’affliction, elle dissimulait sa joie, et l’on ne pouvait rien demander de plus d’une vertu humaine de quatorze ans.

Les deux sœurs se trouvèrent prêtes le lendemain matin. À huit heures, Edmond était chez elles ; elles entendirent sa voix, et Fanny descendit pour le recevoir. L’idée de le voir, et la connaissance de ce qu’il devait souffrir, ramenèrent dans le cœur de Fanny tous ses premiers sentimens. Elle était prête de s’évanouir, lorsqu’elle entra dans le parloir. Il était seul, il s’avança vivement vers elle, et Fanny se sentit