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sentimens, et sa sœur aurait dû ne pas les lui prêter.
Après avoir reçu cette lettre, Fanny en attendit une autre avec encore plus d’impatience, et pendant quelques jours, elle fut si troublée par l’idée de ce qui était arrivé et de ce qui pouvait arriver, que ses lectures ordinaires et ses entretiens avec Susanne furent très-négligés. Elle ne pouvait être maîtresse de son imagination comme elle l’aurait voulu. Si M. Crawford avait fait sa commission à son cousin, il était vraisemblable qu’Edmond lui écrirait. Cela était d’accord avec sa bonté ordinaire. Elle ne pouvait se délivrer de cette idée, et ce ne fut qu’après plusieurs jours passés dans une attente inutile, qu’elle put reprendre un peu de tranquillité. Le temps fit