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Fanny soupirait souvent en se rappelant ses livres, ses cartons et tout ce qu’elle avait laissé dans la chambre de l’Est. Par degré, les deux sœurs parvinrent à passer la plus grande partie de la matinée dans l’appartement d’en haut. D’abord le temps se passa à travailler et à converser, mais au bout de quelques jours, le souvenir des livres devint si vif, que Fanny trouva qu’il était impossible de n’en pas avoir de nouveaux. Il n’y en avait aucun dans la maison de son père, mais la richesse rend hardi, et Fanny, au moyen d’une partie de celle qu’elle possédait, eut à sa disposition un magasin de librairie. Susanne n’avait rien lu ; Fanny éprouvait le désir de lui faire partager ses premiers plaisirs et de lui inspirer du goût pour la biogra-