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n’avait eu avec lui aucun entretien particulier, elle ne l’avait vu qu’à la hâte. Sa dernière pensée avait été pour elle. Prêt à partir, il s’était adressé à sa mère, et lui avait dit : « Prenez soin de Fanny, ma mère ; elle est délicate, et n’est pas habituée, comme nous, à une vie rude. Prenez-en soin, je vous en prie. »

William était parti, et la maison où il avait laissé Fanny était, à tous égards, l’opposé de ce qu’elle avait espéré. C’était la demeure du bruit, de la confusion et de l’inconvenance. Personne n’était à sa place, et rien n’était fait comme cela aurait dû être. Fanny éprouvait, malgré elle, qu’elle ne pouvait respecter ses parens comme elle avait cru le faire. Son père négligeait sa famille, avait de mauvaises habitudes et des ma-