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CHAPITRE II.

Si les sentimens de Fanny avaient été connus de sir Thomas, lorsqu’elle écrivit à sa tante pour lui annoncer son arrivée, il n’aurait pas désespéré de réussir dans son plan ; s’il eût connu la moitié de ceux qu’elle éprouvait au bout d’une semaine, il aurait pensé que M. Crawford était certain de l’obtenir, et il aurait admiré sa propre sagacité.

Avant une semaine, en effet, tout fut contrariété pour Fanny. William était parti, la Grive avait reçu ses ordres, le vent avait changé, et pendant que William était resté à bord de sa goëlette, il n’était venu que deux fois à Portsmouth. Fanny