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ment. William parlait souvent de la goëlette la Grive, de son espoir de se trouver bientôt dans une brillante action, qui le ferait devenir premier lieutenant, ou qui lui donnerait des parts de prise en argent qui serviraient à rendre la maison paternelle plus agréable, et à bâtir la petite maison où lui et Fanny passeraient leur vie ensemble.

Les intérêts immédiats de Fanny, relativement à M. Crawford, ne faisaient point le sujet de la conversation. William savait ce qui s’était passé, et il regrettait sérieusement que sa sœur fût aussi indifférente pour un homme qu’il estimait infiniment. Mais il était d’un âge où l’on est tout pour l’amour, et en conséquence, il ne pouvait blâmer sa sœur.