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cher de supplier qu’on la dispensât d’ouvrir le bal. Il fallait que l’effroi qu’elle éprouvait fût bien grand pour qu’elle osât avancer une opinion différente de celle de sir Thomas. Celui-ci sourit, essaya de l’encourager, et ensuite dit avec un air trop sérieux : « Il faut que cela soit, ma chère, » pour que Fanny osât hasarder une autre parole de plus. Le moment d’après, elle fut conduite par M. Crawford au haut de la salle pour y être jointe par le reste des danseurs, couple par couple, tels qu’ils avaient été formés.

Fanny pouvait à peine croire qu’elle fût ainsi placée au-dessus de tant de jeunes femmes élégantes. Cette distinction lui paraissait être trop grande. Ses pensées se reportaient sur ses cousines ; elle éprou-