Page:Austen - Le Parc de Mansfield tome3et4.djvu/101

Cette page a été validée par deux contributeurs.

« Si je pouvais être véritablement ingrate, se dit-elle à elle-même, il faudrait que j’eusse renoncé à tout sentiment. Dieu me préserve d’éprouver cette ingratitude ! »

Elle ne vit plus son oncle ni sa tante Norris jusqu’à l’heure du dîner. Les manières de son oncle avec elle furent les mêmes qu’auparavant ; mais sa tante Norris la querella bientôt de ce qu’elle fût sortie sans en donner connaissance à lady Bertram. « Si j’avais su, dit-elle, que vous alliez sortir, je vous aurais envoyée chez moi avec quelques ordres pour Nanny, que j’ai été obligée d’aller porter moi-même. Vous m’auriez épargné cette peine, si vous aviez eu l’attention de me prévenir que vous alliez sortir. Il vous eût été indifférent, je crois, d’aller