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Tels étaient les conseils que madame Norris donnait à ses nièces pour leur former l’esprit. Il n’était pas étonnant d’après cela qu’elles manquassent de générosité et de modestie, quoiqu’elles eussent des talens naissans et une instruction précoce. Sir Thomas, ne s’apercevait pas de ce qu’il y avait à blâmer en elles, parce que, quoiqu’il fût un père tendre, la gravité de son caractère empêchait ses filles de parler librement devant lui.

Lady Bertram ne donnait pas la plus légère attention à leur éducation ; elle n’avait aucun temps à donner à de pareils soins : elle passait ses journées sur un sopha, habillée avec élégance, occupée de quelque travail d’aiguille, pensant plus à son singe qu’à ses enfans, mais très-