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quoique Fanny fût encore loin de montrer beaucoup d’intelligence, elle avait cependant d’heureuses dispositions, et paraissait ne pas devoir leur causer d’embarras.

Fanny savait seulement lire, travailler et écrire ; on ne lui avait rien appris de plus, et, comme ses cousines trouvaient qu’elle ignorait beaucoup de choses qui leur étaient familières, elles la jugèrent extrêmement stupide. Pendant deux ou trois semaines, il ne fut question dans le salon que de l’ignorance de Fanny. « Chère maman, disait Maria ou Julia, ma cousine ne peut pas rassembler la carte d’Europe ; ma cousine ne peut nommer les principales rivières de la Russie ; ma cousine n’a jamais entendu parler de l’Asie mineure. »