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alléguer un devoir indispensable, mais Maria connaissait son indépendance. La main qu’il avait pressée sur son cœur, lui fut donnée froidement lorsqu’il prit congé de Maria. Sa fierté la soutint, mais l’agonie de son esprit fut cruelle. Des politesses générales occupèrent les dernières minutes de la visite d’adieu de Crawford, et il partit. Maria sentit toute l’étendue de la solitude dans laquelle il la laissait. Henri Crawford était parti, et dans deux heures il ne devait plus se trouver sur le territoire de Mansfield ! Ainsi finissaient toutes les espérances et toutes les vanités qui s’étaient élevées dans les cœurs de Maria et de Julia.

Julia se réjouit de son départ. Sa présence commençait à lui être odieuse. Henri Crawford parti, elle