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jeune des filles et Fanny. Julia Bertram n’avait que douze ans, et Maria, l’aînée, n’en avait que treize. La petite Fanny cependant, était aussi malheureuse que possible. Effrayée de tout, honteuse d’elle-même, et soupirant après la maison qu’elle avait quittée, elle ne pouvait lever les yeux, proférait à peine quelques paroles et était toujours prête à pleurer. Madame Norris lui avait parlé pendant toute la route de Northampton à Mansfield, de son étonnant bonheur, de la reconnaissance extraordinaire qu’elle en devait avoir, ainsi que de la bonne conduite qu’elle devait tenir. Son chagrin s’était augmenté par l’idée de sa dépendance d’autrui. La fatigue du voyage l’accablait aussi. En vain sir Thomas lui fit-il quelques caresses ; en vain ma-