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duite ne lui méritait pas la préférence. Elle se soumit, et continua à faire des questions à mademoiselle Bates, sur l’appétit de sa nièce, sur la nourriture qu’elle préférait. Elle brûlait d’envie de lui procurer ce qui lui plaisait le plus. Mademoiselle Bates toujours très-communicative, avoua que cet article causait son plus grand chagrin, que Jeanne ne mangeait presque rien ; que M. Perry avait recommandé les choses les plus nourrissantes, mais qu’elle ne trouvait rien à son goût, quoique, grâce à Dieu, par le secours de leurs bons voisins, ont eût souvent varié ses mets.

Emma en rentrant à Hartfield, fit sur-le-champ appeler sa femme de charge, et lui demanda quelles étaient les provisions les plus nourrissantes qu’elle eût dans ses magasins. Elle se les fit apporter, et en envoya un plein