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Emma sentit que son billet méritait une réponse plus polie ; mais on ne devait pas se fâcher contre des mots qui, tracés par une main tremblante, prouvaient assez l’indisposition de l’écrivain. Elle ne songea plus qu’à vaincre l’obstination qu’elle montrait à n’être ni vue, ni secourue. Malgré sa réponse, elle fit atteler et se rendit chez madame Bates, dans l’espérance que Jeanne se laisserait persuader de lui tenir compagnie. Elle ne réussit pas. Mademoiselle Bates, extrêmement reconnaissante, vint à la portière, remercia Emma, et dit : « Qu’elle était sûre qu’une promenade en voiture soulagerait beaucoup Jeanne, qu’elle avait essayé en vain de l’engager à accepter les offres de mademoiselle Woodhouse. » Elle retourna encore auprès de sa nièce, faire de nouveaux efforts. Elle n’eut pas plus de succès. Jeanne était obstinée, la seule