Page:Austen - La Nouvelle Emma T4.djvu/275

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Le contraste qu’offrait la personne de M. Knightley, avec celle de Robert Martin, faisait en ce moment une telle impression sur Emma, elle se ressouvenait si exactement de ce qui s’était passé entre Henriette et elle ; et ces mots qu’elle avait prononcés avec tant d’emphase : « Non, je me flatte que j’en sais trop à présent pour penser à Robert Martin, » retentissaient tellement à ses oreilles, qu’elle se persuadait que ce qu’elle venait d’entendre sur le consentement qu’elle avait donné, devait être au moins prématuré. La chose ne pouvait être autrement.

« Vous osez me dire cela en face ? s’écria M. Knightley ; vous osez me supposer assez imbécille pour ne pas comprendre ce qu’on me dit ? Que mériteriez-vous ? »

» Oh ! je mérite le meilleur traitement possible, car je n’en souffrirais